c. c./ Min. Tim Hodgson
La récente Charte de Kananaskis sur les feux de forêt reconnaît non seulement l’importance de la gestion durable des forêts pour réduire les risques de feux de forêt, mais la nécessité de mieux comprendre les conditions locales et de traiter les solutions communautaires en priorité. Disons simplement que les feux de forêt vont s’aggraver si nous ne gérons pas de manière plus proactive les charges de combustibles et nos forêts vieillissantes.
Je vous écris pour vous faire part de mon inquiétude quant au fait que plus de 3,7 millions d’hectares de forêts ont déjà brûlé au Canada cette année, ce qui pourrait faire de cette saison la deuxième pire saison de feux de forêt jamais enregistrée.
Ces feux de forêt ne sont plus des catastrophes rares, ils sont la nouvelle norme. Nous ne pouvons pas simplement continuer à lutter contre des feux de plus en plus graves, nous devons les prévenir. Des outils éprouvés de gestion des forêts comme les éclaircies ciblées, les brûlages culturels et dirigés, et le retrait du bois mort et mourant peuvent réduire considérablement l’intensité des feux de forêt, améliorer la sécurité des pompiers et protéger les habitations voisines. Pourtant, les politiques et le financement fédéraux ne tiennent pas compte de cette menace.
Le gouvernement fédéral devrait envisager d’autres mesures sensées et fondées sur des données scientifiques qui bénéficient d’un vaste soutien dans les communautés canadiennes dépendant des forêts, notamment :
1. Investir dans la cartographie des risques et protéger la population. Augmenter les investissements fédéraux qui aident les communautés à évaluer les risques locaux, afin de réaliser en priorité des projets de réduction des combustibles.
2. Réformer les approches politiques et réglementaires obsolètes d’Ottawa. Les feux progressent beaucoup plus vite que les approches politiques et réglementaires du gouvernement fédéral. Les plans de gestion forestière approuvés par les provinces tiennent compte des réalités locales et des valeurs communautaires. Le gouvernement fédéral doit améliorer la collaboration avec les provinces et les communautés locales et assurer que l’accent est mis sur les feux de forêt pour toutes les interventions sur le terrain afin d’assurer que les coupes prioritaires, les coupe-feux et les réductions des combustibles ne sont pas retardés.
3. Soutenir l’intendance dirigée par des Autochtones. Offrir un financement continu pour soutenir le brûlage culturel et dirigé par des Autochtones. Assurer que les programmes de préparation d’urgence et de formation sur les feux de forêt sont élaborés conjointement avec les peuples autochtones afin de mieux soutenir les communautés.
4. Créer une valeur avec le bois de qualité inférieure. Accélérer la bioéconomie forestière du Canada pour que le bois de qualité inférieure, les arbres endommagés par le feu et les piles de rémanents puissent être transformés en chaleur et en électricité propres et en bioproduits, au lieu de servir de combustibles pour les prochains feux – ce qui permettra également de soutenir les emplois dans les régions rurales et nordiques, d’atténuer les risques de feu et de réduire les émissions de carbone. L’approbation de Crédits d’impôt à l’investissement pour l’utilisation de la biomasse pour la production de chaleur et d’électricité peut aider à encourager le secteur privé à investir dans ce domaine.
Je vous prie d’ajouter votre voix à celles des gens qui demandent un financement d’urgence pour prévenir les feux de forêt et réformer les politiques, et de collaborer avec le secteur forestier du Canada pour apporter ces solutions.
Merci de l’attention que vous portez à cette question pressante. J’attends avec impatience de voir votre engagement envers des mesures proactives contre les feux de forêt.